Mot du Directeur Général

Mot du Directeur Général

Le Grand Abidjan composé de dix (19) communes dont 13 relèvent du District d’Abidjan et 6 communes environnantes (que sont Alépé, Azaguié, Bonoua, Dabou, Grand Bassam et Jacqueville),  constitue le principal hub économique de la Côte d’Ivoire en contribuant à environ 60 % au PIB national (avec un PIB moyen par habitant 4,5 fois plus élevé que dans le reste du pays), et concentre 80 % de l’emploi formel, 90 % des entreprises formelles et plus de 80 % du parc de véhicules roulant en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, la population du Grand Abidjan qui constitue plus de 40% de la population urbaine de la Côte d’Ivoire devrait atteindre plus de 10 millions d’habitants à l’horizon 2040 soit plus de 8 fois celle de Bouaké (la deuxième ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire). Cette Hyper-concentration de l’activité économique et de la population ivoirienne à Abidjan induit des besoins de déplacements de plus en plus importants, dans un système des transports urbains dont le dysfonctionnement coûte plus de 1 200 milliards de francs CFA par an à la Côte d’Ivoire soit environ 5% de son PIB. Ainsi, pour maintenir le cap d’une croissance durable et inclusive, obtenue depuis 2011 sous la haute direction du Président de la République SEM Alassane OUATTARA, l’amélioration des conditions de déplacements des personnes et des biens dans le Grand Abidjan constitue l’un principaux axes de l’action gouvernementale.

Pour cette raison, en ma qualité de Directeur Général de l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan, avec l’ensemble de mes équipes nous nous consacrons à œuvrer à la mise en place et au développement d’une mobilité urbaine durable pour tous, à travers des solutions adaptées à chaque mode de transport (particulièrement celui du secteur artisanal) et le pilotage des grands projets initiés par le Ministre des Transports, soutenus par les différents partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, AFD, BAD, JICA, Suedfund, KOECA, KOUAFEC, etc.) ; il s’agit notamment :

  • (i) de l’amélioration des conditions de déplacements au niveau des modes de transport non-conventionné (minibus gbakas et taxis collectifs wôrô-wôrôs) par :
    • la construction de gares ou pôles d’échanges,
    • l’aménagement d’arrêts minutes (ou encoches) pour l’embarquement et le débarquement des passagers,
    • la mise en place de cahier de charges et,
    • la restructuration du réseau ;
  • (ii) du développement et de l’organisation des transports urbains à Abidjan et sa banlieue à l’effet d’accroître la part de marché des transports publics de masse par la réalisation :
    • de la ligne 1 du métro d’Abidjan,
    • des lignes de Bus à haut niveau de service (BRT) respectivement sur l’axe Est-Ouest (entre Yopougon et Bingerville) et sur le Boulevard Latrille,
    • du renforcement de niveau de service de la SOTRA,
    • de la construction de parking relais et pôles d’échanges multimodaux ;
  • (iii) du développement du transport lagunaire qui permettra d’améliorer la fluidité routière sur les grands axes structurants de la ville d’Abidjan ;
  • (iv) du développement des modes actifs (la marche et le vélo) dans de meilleures conditions de sécurité et en complémentarité avec les transports de masse ;
  • (v) du déploiement d’un système d’information voyageurs pour tous les modes de transport publics et d’un système de transport intelligent sur l’ensemble de l’agglomération ;
  • (vi) de la mise en place d’une politique de stationnement dont l’objectif est d’accroitre la fluidité et promouvoir l’usage des modes peu polluants ;
  • (vii) de la prise en compte du genre et des personnes à mobilité réduite dans les transports publics urbains ;
  • (vii) de la mise en place d’un Observatoire de la Mobilité Urbaine, afin de mesurer la performance du système, produire des données fiables, promouvoir les bonnes pratiques et partager les productions de connaissance sur le secteur.

La réussite de cette mission, de développement d’une mobilité urbaine qui respecte l’environnement et favorise un développement économique soutenu, repose sur l’implication de tous les acteurs intervenant dans le secteur, chacun jouant sa partition dans un cadre de concertation permanent.

Nous nous disposons à mettre en place et à entretenir ce cadre de collaboration de tous les acteurs qui interviennent dans le Grand Abidjan afin de faciliter l’intégration et la coordination des actions.

Romain KOUAKOU /DG AMUGA